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Photo du rédacteurMaryne Bassot

Le muscle Psoas

Dernière mise à jour : 14 mars 2021

OU " MUSCLE DE L'ÂME "


Des muscles essentiels

Les psoas sont des muscles massifs qui se situent dans la région postérieur de l'abdomen, plus précisément au niveau de l'aine. Ils sont connus comme étant les muscles les plus profonds, mais

aussi comme les plus importants du corps humain puisqu'ils sont indispensables à notre stabilité

et à notre équilibre structurel, mais aussi à notre motricité. Ils partent de la colonne vertébrale jusqu'aux jambes, ce qui font d'eux les seuls muscles à relier le haut et le bas du corps.

Rattachant les cuisses à la colonne vertébrale au niveau de l’os de la hanche, ils s’étendent de la vertèbre thoracique T12 jusqu'au fémur (petit trochanter) en passant par les 5 vertèbres lombaires.

Ce sont eux qui sont responsables de notre bonne posture et qui maintiennent le corps droit (en stabilisant le tronc et la colonne vertébrale), mais qui l'aident aussi lorsqu'il est en mouvement.

Nous les utilisons notamment pour exécuter des mouvements corporels de base tels que la marche, monter et descendre des escaliers, courir, se lever d'une position assise ou couchée, se pencher en avant ou encore s'incliner sur le côté.

Nos psoas soutiennent aussi nos organes internes et fonctionnent comme des pompes hydrauliques permettant au sang et à la lymphe d’être poussés à l’intérieur et à l’extérieur de nos cellules.

Ces muscles sont également reliés au diaphragme. Les insertions des muscles diaphragme et psoas sont en effet intriqués et se fixent tous deux sur le devant des vertèbres lombaires. Par conséquent, ils peuvent former une chaîne de tension : la crispation du diaphragme due au stress, au surmenage et/ou à un mauvais schéma respiratoire peut engendrer la crispation des muscles psoas et réciproquement, des muscles psoas tendus peuvent impacter le bon fonctionnement du diaphragme et entraîner un sentiment d'oppression sur la cage thoracique ou d'étouffement.


De nombreux facteurs de notre vie moderne ont un impact direct sur la santé des muscles psoas, trop souvent maltraités par des vêtements et/ou des chaussures trop serrés qui limitent les mouvements et faussent la posture naturelle du corps, des postures assises de longue durée sur des chaises inadaptées et la sédentarité qui entravent leur flexibilité, le surmenage et le stress qui vont les contracter, etc... Tout cela a un impact direct sur les psoas qui vont alors se crisper et se durcir, voire se rétrécir.

À cela s'ajoute le constat que "nettoyer" et étirer son psoas ne fait pas partie, à tort bien-sûr, de nos priorités. En effet, ces muscles de la hanche n'ont pas toujours été considérés à leur juste valeur et relégués pendant longtemps au rang de "muscles poubelles", ayant tendance, de par leur emplacement,

à récupérer les toxines présentes dans notre système digestif et déversées par les reins.


Les conséquences physiques d'un muscle psoas dysfonctionnel

Ces muscles ont naturellement tendance à se durcir et/ou se rétrécir, voire à devenir douloureux, si

l'on n'en prend pas soin en compensant les "agressions extérieures" qu'ils subissent quotidiennement.

C'est ainsi que diverses gênes et blessures peuvent apparaître : tendinite, inflammation, déchirure, douleur à l'aine après le sport, douleurs cervicales et/ou lombaires, maux aux genoux, menstruations douloureuses, stress et fatigue peuvent alors s'installer et s'amplifier à cause de cette négligence.


En effet, des muscles psoas trop contractés peuvent créer une hyperlordose ou un débalancement gauche-droite et affecter l'alignement du corps tout entier. À noter que nous avons deux psoas (un de chaque côté). Il peut donc être trop contracté d’un seul côté créant ainsi un débalancement pouvant

se répercuter jusque dans le cou mais aussi dans les genoux. Il peut aussi être trop contracté des

deux côtés à la fois, ce qui peut avoir comme effet un bas de dos très cambré. Lorsque les psoas se contractent, ils raccourcissent et entraînent la colonne vertébrale dans un état appelé hyperlordose. Cette posture sollicite énormément les muscles de la colonne vertébrale, y compris un muscle important appelé érecteur de la colonne vertébrale. Il exerce également une pression sur les articulations vertébrales, provoquant des douleurs qui peuvent devenir chroniques.

La lombalgie résulte également lorsqu'un psoas serré provoque une tension sur le tendon qui attache

le psoas à la colonne lombaire. Pendant que la tension se produit dans le muscle, vous ressentez la douleur dans le bas du dos. La tension peut également affecter les racines nerveuses de la colonne vertébrale, ce qui entraîne une douleur nerveuse. C'est pourquoi vous ressentez la douleur irradier

vers d'autres zones du corps (hautes et basses). Un muscle psoas contracté va tirer et tordre les vertèbres, ce qui à son tour provoque une compression des articulations vertébrales et des disques. Cette compression va alors provoquer une douleur et une dégénérescence progressive de ces structures au fil du temps. Cela entraîne des dommages structurels tels que des processus de disque dégénératif et une hernie potentielle.

Des psoas contractés peuvent aussi perturber tout le système digestif, le fonctionnement de la vessie, des organes de reproduction, etc … Le psoas droit notamment se situe au niveau du caecum (1ère partie du gros intestin) qui n’est autre que le lieu où le chyme (ce qu’il reste des aliments une fois

que 90% des nutriments-vitamines et minéraux ont été absorbés) se déverse dans le gros intestin.

Ce muscle, longtemps considéré comme un muscle "poubelle", peut être rapidement saturé par une alimentation trop riche en graisses, en sucres, aliments industriels, additifs mais également par la prise de médicaments. Le surplus de toxines qui en découlent va engorger les intestins et indirectement en amont le muscle psoas. Celui-ci va se contracter, se raccourcir et tirer sur les vertèbres lombaires.

Le dos, en réaction, se cambre de manière accrue pour compenser.

Aussi, les psoas se situent directement dans le rail des reins avec lequel ils possèdent une aponévrose (durcissement sous forme de tendon de l'extrémité d'un muscle) commune (aussi avec le muscle iliaque, le carré des lombes). Il s’agit du fascia iliaca dans lequel s’accumulent les toxines !


Comme vous pouvez le constater, les psoas sont des muscles importants au bon fonctionnement physique et structurel du corps humain et il est donc essentiel d'en prendre soin !


Mais comment expliquer que ces muscles puissent aussi avoir un impact sur notre santé mentale ?


Le "muscle de l'âme" et nos émotions

Comme vous le savez, c’est notre système nerveux qui contrôle les fonctions de notre corps comme notamment les battements cardiaques et le rythme respiratoire (directement reliés à nos émotions).

Le système sympathique est une des deux grandes divisions du système nerveux autonome (ou végétatif) qui est responsable de stimuler notre réaction de combat-fuite, mieux connue sous

les termes "fight or flight reaction". Il s’étend le long de la colonne vertébrale jusque dans les vertèbres lombaires… justement là où se trouve les psoas. Ils ont ainsi un lien intime avec notre

tronc cérébral, mieux connu sous le nom de cerveau reptilien (connu pour stimuler notre instinct

de survie toujours aux aguets). Il existerait donc une relation importante entre nos réactions émotionnelles à des évènements stressants et ces muscles. Ce sont d'ailleurs ces muscles qui nous permettent de nous recroqueviller en boule lorsque nous avons peur et qui nous préparent à fuir en agissant sur la locomotion.


En médecine ayurvédique, et dans la tradition taoïste, le psoas est considéré comme le siège ou le "muscles de l'âme", et est un centre important dans l'énergie du corps.

Si la practicienne Sylvie Verbois * souligne que le terme est discutable, elle précise néanmoins que

"le psoas-iliaque est relié aux hanches. Ces dernières étant considérées comme un lieu de passage des expériences de vies (joies, erreurs, peurs, abandons, etc ...), on dit qu'une douleur ressentie à ce niveau est signe d'une non-acceptation du présent", estime-t-elle.

En effet, si l'on considère ces muscles selon la philosophie yoga, les psoas traversent les 3 premiers de nos 7 centres énergétiques (chakras) à savoir (en bref et en simplifié**) :

- Muladhara Chakra (le Chakra Racine) situé à la base du coccyx, qui est responsable de notre fondation dans la vie. Lié à nos besoins primaires, il joue un rôle fondamental dans notre sentiment

de sécurité. Il gouverne les pieds, les jambes et le gros intestins.

- Svadhisthana Chakra (le Chakra Sacré) situé dans le bassin, qui fait référence aux plaisir et à la créativité. Lié à notre sexualité, il est responsable de notre capacité à vivre les expériences des sens.

Il gouverne le bas du dos, les hanches, les organes reproducteurs, la vessie et les reins.

- Manipura Chakra (le Chakra du Plexus Solaire) situé à la jonction du diaphragme et du psoas, il gouverne la digestion, le métabolisme et les émotions. Il contribue à la respiration, à la gestion de

nos émotions, au courage et à notre pouvoir personnel.

Ces muscles sont ainsi en relation avec nos émotions profondes et réagissent énormément au stress émotionnel, particulièrement aux peurs. Si nous vivons des frustrations, de la colère, de la peur, etc ... les psoas réagissent en tension. Cela va provoquer des douleurs, on va ainsi ressentir de la fatigue, mais aussi une baisse de notre système immunitaire. Ces tensions à répétitions vont épuiser nos glandes surrénales (qui nous aident à supporter le stress), et une augmentation du stress va impacter davantage nos psoas. Notre corps au complet va se sentir en danger et affaibli. Un vrai cercle vicieux !


Des psoas contractés créent donc non seulement des problèmes structuraux, contracte les organes,

exerce une pression sur les nerfs, interfère avec le mouvement des fluides et altère la respiration,

mais il a aussi une relation intime avec notre état émotionnel.

Ils sont donc des muscles libérateurs par excellence !


Tout le monde s'accorde à dire aussi que des psoas souples et puissants nous servent de fondation

et permettent aux énergies subtiles dans le corps de circuler à travers les os, les muscles et les articulations, et les détendre permet d'évacuer notre trop-plein de tensions et nos peurs plus ou moins conscientes, ceci afin d'apaiser nos contractions musculaires tout autant que notre état d'esprit.

Cultiver un psoas sain, permet de ranimer les énergies vitales du corps et nous permet également d’être plus connecté face à des questions fondamentales sur qui nous sommes, nos valeurs, notre estime de soi, ou encore ce qu’on ressent à propos de soi-même.


Retrouvez dans le prochain article des postures simples à pratiquer chez vous, qui vous permettront

de détendre, étirer et prendre soin de vos psoas !




* Sylvie Verbois a exercé pendant trente-huit ans comme thérapeute. Elle se consacre désormais

à l'écriture et à la transmission de ses acquis en animant des ateliers sur les médecines sacrées et

les spiritualités. Elle est déjà l'auteure de plusieurs ouvrages dont "Les chakras", "L'Âyurveda",

"La phytothérapie", "Le langage du corps" et "Le corps spirituel".


** Pour plus d'informations sur ce que sont les chakras et leur influence sur notre état physique et émotionnel, vous pouvez lire un de mes articles entièrement consacré à ces 7 centres énergétiques.

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